Je suis né avant toi pour connaitre la route,
éclairer ton chemin, t'éviter la déroute,
fais de moi la lumière, une étoile toujours
pour guider l'orient vers le bleu de tes jours.

Je suis né avant toi pour n'être qu'un nuage,
préserver ton été, t'éloigner de l'orage,
laisse moi devenir arabesque candeur,
pour gommer de ton ciel la plus grise laideur.

Je suis né avant toi pour entendre ta vie,
être sang à ton coeur, à ton âme l'envie,
offre moi ton regard, je te donne mes mots
pour éteindre ta peine aussi bien que tes maux.

Je suis né avant toi pour admettre le diable,
le chasser de tes nuits et le rendre friable,
parle moi des matins, teinte les de tes voeux
pour lier à l'amour tous tes tendres aveux.

Je suis né avant toi pour te rendre invincible
et mourir à ta place, être là comme cible,
confie moi tes demains, mets ton pas dans mon pas,
pour orner tes je t'aime en de tendres appats.

A trop plonger mes yeux dans ton regard si clair
Envolée dans les cieux des amours éphémères
J'ai oubliée mes vœux et cru en ces chimères
Qui disent : quand on est deux plus rien n'est nécessaire

Et pourtant peu à peu les mystères s'étiolent
Il semble que le feu n'est plus que flammeroles
Que sa course en tes yeux n'a plus l'urgence folle
Qui mène les amoureux dans une grande farandole

C'est le temps des tendresses qui nous voit languissants
Sur ma main la caresse de tes doigts somnolents
Dans nos yeux la paresse fatiguée des élans
Le monde autour nous presse mais nous faisons semblant

Pour un temps nous vivons de nos seuls souvenirs
Car plus que de raison nous avons su jouir
Bu l'amour à foison, nourris de nos soupirs
Nos corps à l'abandon prennent le temps de sourire

Le temps passe et l'amour grandit en certitude
Entourés du velours qu'apporte la quiétude
Nos âmes cèdent tour à tour au jeu des habitudes
Et l'oubli chaque jour éveille nos solitudes

De nous deux l'un plus l'autre tu deviens étranger
Imposant, pris en faute, toujours trop à côté
Toi et moi on se frotte en personnalités
Dans tes yeux tous mes « notre » deviennent déplacés

Ce que l'on s'est donné semble pris par la force
Dons d'amour : sacrifiés, preuves et luttes féroces
Nos choix sont oubliés l'arbre perd son écorce
Et nos cœurs scarifiés éclatent en cris atroces

Comment se retrouver, accorder nos visions
Ensemble et séparés sans perdre la raison
Etre deux et s'aimer sans risque de fusion
Savoir se regarder, tomber les illusions

Prends ma main comme avant, prends la sans dire un mot
Prends mon cœur doucement, étouffe mes sanglots
Je promets simplement d'être moi dans ma peau
Celle que tu aimais tant, qui te trouvais si beau.

Je suis perdu, vois-tu,
je suis noyé,
inondé d'amour;
je ne sais plus si je vis,
si je mange,
si je respire,
si je parle;
je sais que je t'aime.

Quand j'ai du vague à l'âme Et que ma joie s'en va
Tout en moi te réclame Je pense à toi...
Lorsque le gris du ciel Déteint sur mes idées
Pour revoir l'arc-en-ciel Vers toi vont mes pensées...
S'il pleure dans mon coeur Et que je broie du noir
Quand "demain" me fait peur Te rêver, c'est l'espoir...
Alors je t'imagine Te voilà devant moi
D'un coup tout s'allume Je pense à toi...
Même absent,"ta présence" Me fait dire parfois
Que j'ai bien de la chance De penser à toi...

Si AiMeR VeUt dIrE PeNsEr tOuJoUrS A La mEmE PeRsOnNe
Si AiMeR VeUt dIrE VoUlOiR ToUjOuRs eTrE AvEc la MeMe pErSoNnE
Si AiMeR VeUt dIrE CaPaBlE De FaIrE N'iMpOrTe QuOi pOuR CeTtE PeRsoNnE
Si AiMeR VeUt dIrE DoNnEr sOn cOeUr a lA pErSoNnE QuE L'On aImE
AlOrS Je pEuX DiRe qUe jE T'AiMe...